erreurs en data science

7 erreurs classiques liées à la data science, au big data et au machine learning

Emmanuel Jakobowicz Mis à jour le : 19 mars 2025 méthode, Non classé Leave a Comment

La data science est aujourd’hui au cœur des stratégies d’innovation et des discussions technologiques. Pourtant, malgré son essor, elle reste souvent mal comprise, ce qui peut engendrer des erreurs en data science aussi bien conceptuelles que stratégiques. Voici sept erreurs classiques en data science que j’observe régulièrement dans mes échanges avec des clients et des professionnels du secteur. Nous détaillons ici les causes, les conséquences et les bonnes pratiques pour éviter ces écueils en data science.

Les erreurs en machine learning et en data science sont fréquentes et peuvent compromettre le succès des projets. Il est essentiel de les reconnaître pour mieux les prévenir.

1ère erreur classique : Data science = big data = machine learning = …

Les erreurs en data science peuvent avoir des impacts significatifs sur les résultats d’une entreprise. Il est crucial de les identifier et de les éviter.

Les erreurs en data science à éviter

Les erreurs en data science peuvent également résulter d’un manque de communication entre les équipes. Assurez-vous que toutes les parties prenantes comprennent les enjeux de la data science.

Une confusion récurrente consiste à utiliser ces termes de manière interchangeable. Pourtant, ces concepts diffèrent fondamentalement par leur objectif et leur champ d’application.

  • Big data : Il fait référence à la gestion et au traitement de volumes massifs de données, souvent avec des formats variés et une vitesse de traitement élevée (les fameux 3V : Volume, Vitesse, Variété).
  • Data science : Elle englobe un large éventail de pratiques : analyse de données, visualisation, modélisation, machine learning et plus encore. C’est une discipline généraliste qui utilise des outils et des méthodes pour répondre à des problématiques métiers.
  • Machine learning : Ce sous-domaine de la data science est focalisé sur des algorithmes capables d’apprendre à partir de données pour faire des prédictions ou des classifications.

Bonne pratique : clarifiez les termes

Prenez le temps de définir ces notions avec les parties prenantes pour éviter toute confusion. Une pédagogie claire permet de mieux aligner les équipes. L’acculturation est centrale pour tous les acteurs. Suivez nos formations acculturation data et acculturation IA.


2ème erreur classique : « Je dois faire du machine learning pour faire du big data »

Cette phrase, souvent entendue, reflète une mauvaise compréhension des deux concepts. Voici pourquoi :

  • Machine learning : Il s’agit d’un ensemble d’algorithmes d’apprentissage supervisé ou non supervisé, destinés à modéliser des données pour générer des prédictions ou des classifications.
  • Big data : C’est une infrastructure technologique qui permet de traiter des données massives.

Les deux ne s’opposent pas, mais ils ne répondent pas aux mêmes besoins. Le machine learning peut fonctionner sur des volumes modestes de données (par exemple, quelques milliers d’observations). Inversement, le big data concerne souvent des systèmes où la gestion des données est un défi logistique.

Exemple concret

Un client souhaitait appliquer des algorithmes de machine learning pour gérer son infrastructure cloud. Or, l’enjeu principal concernait l’optimisation du stockage de plusieurs pétaoctets de données — un problème de big data, non de machine learning.

Bonne pratique : bien identifier vos objectifs

Demandez-vous si votre besoin réside dans le traitement, l’analyse ou l’infrastructure. Posez des questions clés : Que cherchez-vous à résoudre ? Quelle est la nature de vos données ?


3ème erreur classique : « Je veux passer à R ou Python car ils sont plus rapides que les autres et permettent de faire du big data »

R et Python sont des langages incontournables en data science, mais il faut nuancer certaines affirmations trop enthousiastes.

Réalité sur la rapidité

Les erreurs en data science ne se limitent pas aux outils utilisés, mais aussi à la manière dont les données sont interprétées et présentées.

R et Python ne sont pas des langages rapides. Ils sont interprétés et donc plus lents que des langages compilés comme C++ ou Java. Leur puissance réside dans leur écosystème riche en bibliothèques, qui permettent d’accélérer significativement certains traitements.

Réalité sur le big data

Par défaut, R et Python ne sont pas adaptés au big data car ils chargent les données dans la mémoire vive (RAM). Cela limite leur efficacité pour traiter des volumes importants. Toutefois, des solutions existent :

  • SparkR : Extension de R pour exécuter des calculs sur des clusters Hadoop/Spark.
  • PySpark : Version Python de Spark, idéale pour traiter des données massives.

Bonne pratique : adapter vos outils à vos besoins

Si vos données tiennent sur un disque local, R (dplyr) et Python (pandas) suffisent. Pour des projets à grande échelle, envisagez des outils conçus pour le big data. L’investissement dans R ou Python sera toujours un investissement rentable.


Apache Spark

4ème erreur classique : « Le deep learning est la solution à toutes les problématiques »

Le deep learning a démontré des performances impressionnantes, mais il n’est pas une solution universelle.

Les limites du deep learning

  • Ressources nécessaires : Entraîner un modèle profond exige des infrastructures coûteuses (GPU, TPU) et un volume de données important.
  • Complexité : Ces modèles sont des boîtes noires difficiles à interpréter, ce qui complique leur adoption dans des contextes réglementés (santé, finance).
  • Cas d’usage limités : Pour des problématiques simples (prédiction linéaire, clustering), des algorithmes plus classiques sont souvent au moins aussi efficaces.

Bonne pratique : évaluer la complexité du besoin

Posez-vous la question : ai-je vraiment besoin d’un modèle complexe ? Un modèle simple peut parfois suffire et être plus rentable.


5ème erreur classique : « Le big data va me permettre d’améliorer rapidement mes résultats »

L’enthousiasme autour du big data peut donner des attentes exagérées. En réalité :

  • Temps : La mise en place d’une infrastructure big data (data lake, pipeline) demande du temps.
  • Compétences : Il faut former les équipes, embaucher des spécialistes et adapter les processus.
  • ROI lent : Les premiers résultats sont souvent modestes et servent surtout à valider les infrastructures mises en place.

Exemple réel

Une entreprise souhaitait réorganiser son marketing avec des modèles big data. Après 18 mois, les premiers enseignements concernaient davantage la qualité des données que des recommandations stratégiques.

Bonne pratique : définir des objectifs progressifs

Fixez des étapes claires et mesurez les succès intermédiaires pour garder vos équipes motivées et vos donneurs d’ordres convaincus. Ne pas minimiser les aspects liés à la gouvernance des données.


L’une des erreurs en big data fréquente est de négliger la phase d’expérimentation. C’est une étape cruciale pour affiner les modèles.

6ème erreur classique : « Mes données actuelles sont suffisantes pour tout modéliser »

L’idée que les données existantes sont parfaites pour tous les cas d’usage est un piège courant.

Problème de qualité

  • Les données peuvent contenir des erreurs, des doublons ou des valeurs manquantes.
  • Des biais dans les données peuvent entraîner des modèles inéquitables ou inexactes.

Exemple concret

Un modèle prédictif basé sur des données de ventes historiques a produit des résultats biaisés car les données ne reflétaient pas les conditions actuelles du marché.

Bonne pratique : auditez vos données

Effectuez une analyse exploratoire complète avant de construire un modèle. Identifiez les problèmes de qualité et complétez les données si nécessaire.


Enfin, ne pas documenter les processus de data science peut conduire à la répétition des erreurs. Créer une base de connaissances est vital.

lexique data science

7ème erreur classique : « Plus de données = meilleurs résultats »

Accumuler de grandes quantités de données est souvent perçu comme une stratégie gagnante, mais ce n’est pas toujours vrai.

Complexité accrue

  • Traiter des volumes massifs de données nécessite des ressources importantes.
  • Des données inutiles ou redondantes peuvent nuire aux performances des modèles.

Exemple réel

Une entreprise a intégré des données provenant de multiples sources sans les nettoyer. Résultat : des incohérences ont affecté la précision du modèle.

Bonne pratique : privilégiez la qualité à la quantité

Assurez-vous que chaque donnée ajoutée apporte une valeur réelle à vos analyses. Priorisez des ensembles de données propres et pertinents.


En conclusion

Ces erreurs illustrent l’importance d’une approche réfléchie et d’une compréhension précise des concepts de la data science. Avant de vous lancer, prenez le temps d’aligner vos besoins métiers avec les outils et les méthodes appropriés.

Rappel clés :

  • Clarifiez les concepts.
  • Adaptez vos outils à vos problématiques.
  • Formez vos équipes pour tirer le meilleur parti des technologies.

Avec une stratégie claire et des attentes réalistes, vos projets data science peuvent transformer vos activités et créer une valeur durable pour votre entreprise.

Formez-vous avec nous pour éviter toutes ces erreurs !

En fin de compte, reconnaître et apprendre des erreurs en data science est la clé pour améliorer continuellement vos projets.

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